en amont de toute forme et de toute différence,
Choisir devient le premier mouvement.
Choisir d’être et de vivre son spécifique,
d’exprimer sa note par la forme,
d’affiner sa joie dans la différence.
Être ici, c’est Créer.
Manifester l’univers de son choix parmi tous les possibles
et incarner à chaque instant ses propres décisions.
Laurent Levy
La porte vers un autre espace avait été franchie. L’horizon avait été élargi. Ce qui avait été imaginé n’était plus seulement de l’ordre de l’imaginaire. Une nouvelle réalité était prête à être explorée. A être ressentie. A être vécue.
La flamme ne s’était jamais sentie aussi libre. Libre de se mouvoir dans toutes les cellules du corps de cette femme. Libre de danser, de virevolter, de circuler à sa guise. Libre de rayonner. De diffuser sa lumière, sa chaleur, sa gaieté, tout autour d’elle.
Ses longues années de patience. De confiance.
Oui, ça avait payé.
Les verrous avaient bel été bien sauté. Les barreaux aussi. Et par-là même les cases, les étiquettes, les codes et les voies toutes tracées.
Qu’est-ce que c’était bon. Bon de se sentir libre. Vivante.
Maintenant que la rencontre avait eu lieu avec sa flamme, cette femme avait gagné une foi inéluctable en elle et en la vie.
De cet espace de foisonnement intérieur, elle savourait une liberté retrouvée. Elle prenait goût à cette zone de flou, de chaos, à cette puissance sauvage qui l’habitait désormais.
Oh non, tout était loin d’être idyllique, tout était loin d’être parfait, mais elle pouvait enfin se dire OUI. Oui à elle. Oui à ses choix. Oui à sa vision.
Et ça valait tout l’or du monde.
Équilibrée dans ses polarités, elle pouvait enfin pleinement assumer, embrasser, incarner sa nature libre et indomptée. L’appel du large qui l’avait toujours animée.
Un électron libre capable de recevoir comme de donner. D’accueillir comme de faire jaillir. D’ouvrir le passage comme d’impulser le mouvement. De jouir de la vie avec légèreté comme de prendre sa place avec détermination.
De cette alliance, quelque chose de nouveau était né. Était à célébrer.

Le masculin qui m’a donné la vie.
Le masculin qui m’a donné la main.
Le masculin qui m’a donné le miroir.
Le masculin qui vit en moi.
Je te regarde.
J’aimerais tellement que tu me vois.
Que tu me vois vraiment.
Que tu lises en moi.
Que tu saches.
Que tu saisisses l’essence de qui je suis.
Mais j’ai l’impression que tu ne me vois pas.
Et ça fait mal.
Alors, je te regarde encore, mais différemment.
J’accepte de prendre en main le miroir que tu portes.
Je te regarde et je me vois à travers toi.
Je me vois vraiment.
Je vois toute ma fragilité, je vois toute ma puissance,
je vois mon âme mise à nu.
Et pour la première fois, je me reconnais,
je m’accueille dans mon entièreté,
je m’accepte et je commence à m’aimer.
M’aimer pour ce que je suis vraiment. Complètement.
Peut-être me vois-tu, peut-être pas. Là n’est pas la question.
Ce qui importe est que je me vois moi-même.
Et qu’est-ce que c’est bon d’enfin se voir,
d’enfin s’accueillir dans toute l’entièreté de son être.
Je n’ai plus besoin que tu me vois.
Je n’ai plus besoin que tu valides mon droit d’exister.
Je suis libre.
Je suis moi.
Libre de mes choix.
Libre d’être moi.



En te respectant, tu me permets de me respecter.
En suivant tes élans, tu me permets de suivre les miens.
En étant vivant(e), tu me permets d’être vivante.
Tu n’as rien à faire. Rien à faire pour moi.
Tu as juste à être.
Être toi, pour que je puisse être moi.
En étant moi, je te permets d’être toi.
En me respectant, je te permets de te respecter.
En suivant mes élans, je te permets de suivre les tiens.
En étant vivante, je te permets d’être vivant(e).
Je n’ai rien à faire. Rien à faire pour toi.
J’ai juste à être.
Être moi, pour que tu puisses être toi.
Ça y est.
Je l’ai fait, ce grand saut.
Je l’ai prise cette décision que je redoutais tant.
J’ai attendu longtemps, j’ai tergiversé,
je me suis questionnée, j’ai avancé pour mieux reculer.
Jusqu’au jour où je n’ai plus eu le choix.
Jusqu’au jour où je n’ai plus pu refuser de voir l’évidence.
Ce qui était déjà là. Qui avait toujours été là.
Jusqu’au jour où je me suis sentie suffisamment forte
pour faire face au grand saut dans le vide.
Jusqu’au jour où j’ai su que personne d’autre que moi-même
ne me donnerait le feu vert.
Jusqu’au jour où j’ai senti que j’avais les ressources
pour me sentir en sécurité par moi-même.
Alors, ce jour-là, j’ai su, et j’ai sauté.
Depuis ce moment-là, celui où j’ai fait le choix difficile de fermer une porte
pour en ouvrir une autre qui est encore invisible,
Je tourbillonne dans le vide, bringuebalée par un vent d’émotions
autant contradictoires que profondément humaines.
Je virevolte, aux prises avec mes questions et mes émotions.
Je ne suis plus là où j’étais, je ne suis plus dans cet espace de sécurité illusoire,
mais je ne suis pas encore de l’autre côté non plus.
Je pressens, je sens, je visualise mais je ne vois pas encore.
Non, je ne vois pas encore où, quand, comment.
Et pourtant, ma confiance est infinie.
Cette confiance, cette foi inébranlable en la vie.
Cette confiance, cette foi inébranlable en ma flamme intérieure.
Elle que je sens battre à chaque instant. Vivante, présente, aimante.
Elle qui sait où je vais. Elle qui guide chacun de mes pas.
Elle qui me rappelle que mes mots d’hier sont devenus ma réalité d’aujourd’hui.
Et que mes mots d’aujourd’hui seront ceux de ma réalité de demain.
Elle qui me rappelle tout le chemin parcouru. Tous les obstacles franchis.
Elle qui me rappelle ma force, ma fragilité, mon humanité,
la source de vie que je porte en moi et qui ne cessera jamais de battre.

J’accepte de ne rien savoir.
J’accepte de n’être qu’un canal, un bambou creux à travers duquel la vie souffle sa mélodie.
Je respire profondément, mes bras tendus vers le ciel, j’offre.
J’offre ce que je sais, j’offre ce que j’ignore.
Je ne retiens rien en moi et me laisse habiter de ce qui m’inspire.
Médecine du Sphinx, Oracle du Peuple Animal, Arnaud Riou
Semé d’embûches.
Ponctué de moments difficiles.
De passages à vide.
De torrents émotionnels.
De remises en question.
Il sera aussi joyeux.
Parsemé de rires et de soupirs libérateurs.
Léger, doux, apaisant, vivifiant, vivant.
Tu seras jugée.
Tu seras regardée de travers.
On projettera tant de croyances sur toi.
Tu te sentiras seule.
Tu auras peur.
Tu auras froid.
Tu seras soutenue, encouragée.
On te fera confiance.
On te regardera avec amour et bienveillance.
Ton cœur sera réchauffé. Regonflé. Nourri.
Le chemin, mon chemin, ton chemin, notre chemin.
Ça sera tout ça à la fois.
Mouvant, aucun instant ne ressemblant ni au précédent ni au suivant.
Alors, rappelle-toi qu’au cœur de toi, se trouve une flamme.
Une flamme indestructible qui ne disparaitra jamais.
Une flamme qui te portera à travers les flots.
Qui sera ton phare dans la nuit.
Ton brasier dans le nouveau chapitre de ta vie.
Laisse-la te réchauffer.
Laisse-la te porter.
Laisse-la te guider.
Elle est toujours là pour toi.
Toujours.



C’est en quittant le port
où j’ai toujours cru que gisait mon ancre
Que j’ai réalisé que l’ancre n’avait jamais été
nul part d’autre qu’en moi-même
J’ai compris que je pouvais faire le choix
de débarquer en toute sécurité
Parce que mon unique source de sécurité
ne me quitterait jamais.
Jamais. Jusqu’à mon dernier souffle et au-delà.

Ça y est. Me voilà arrivée au bout
des premiers chapitres de cette Échappée Sauvage.
Qu’ai-je gagné ? Qu’ai-je guéri ?
Mes doutes, ma peur, mes questionnements,
mes émotions négatives sont toujours là.
Alors quoi ?
Je sais enfin qui je suis.
Je me sens en confiance et en sécurité avec moi-même.
Je n’ai pas laissé l’ombre m’assombrir mais j’en ai fait une œuvre.
Une Échappée Sauvage. Mon Échappée Sauvage.
Venue du plus profond de mon être.
De cet espace d’honnêteté radicale.
Je ne sais pas le dire avec des mots. Je le ressens.
Je me sens Femme. Je me sens Artiste.
Je me sens Vivante.
Je sais. Et c’est assez.
C’est tout ce que je te souhaite.
Du plus profond de mon cœur.
J’espère que cette immersion artistique,
ce voyage intérieur en miroir,
cette plongée dans l’universalité de l’intime,
aura semé une ou plusieurs graines de vie en toi.
Mon intuition me souffle que mon Échappée sera aussi ton Échappée.
N’analyse pas. Ressens. Et laisse la magie opérer….
Fais-moi confiance.
Je suis avec toi. Je suis en toi. Je suis toi.
Ta flamme.